Texte de Miguel Piccand, Photo de couverture: zvg/nhl
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Après la qualification dans la nuit de dimanche à lundi des Florida Panthers, le carré d’as des finales de conférences de NHL est connu. Les Panthers de Paul Maurice feront face d’abord aux Carolina Hurricanes, puis éventuellement au vainqueur de la Conférence Ouest. Celle-ci va opposer les Dallas Stars aux Edmonton Oilers et promet pas mal d’étincelles.
Il y a deux ans, c’était la même finale de Conférence à l’Est… Et les Panthers avaient « balayé » Carolina 4-0. Attention de ne pas donner trop d’importance à ce fait historique. En effet, tous les matchs s’étaient terminés par un but d’écart, dont plusieurs en prolongations. Les Hurricanes de Sebastian Aho ont connu un parcours relativement tranquille jusqu’à maintenant : en effet, ils n’ont eu besoin que de 10 matchs pour écarter les New Jersey Devils, puis les Washington Capitals (les deux fois une série gagnée 4-1). On se demandait dans l’article de présentation de 2e ronde si les aspects physiques des Caps pourraient poser des problèmes aux Hurricanes, sans être particulièrement convaincu. De leur côté, les Panthers sont décidément redoutables puisqu’ils ont encore réussi à sortir le Lightning de Tampa Bay, avant de battre à l’extérieur, lors d’un match 7 des plus hautes tensions possibles, les Maple Leafs de Toronto.
L’état de fraîcheur parle donc en faveur des Canes. La saison régulière, si cela veut dire encore quelque chose, donne l’avantage de la glace aussi à la formation de Raleigh, avec un point de différence. Quelles sont les différences entre cette formation de Rod Brind’Amour qui s’était « fait balayée » et celle d’aujourd’hui ? En défense, Dmitry Orlov et Sean Walker ont numériquement remplacé Brett Pesce (New Jersey) et Brady Skjei (Nashville). En attaque en revanche, on a le sentiment que des forces importantes ont été perdues, même si des Seth Jarvis ou Andrei Svechnikov sont eux, au contraire, arrivés à maturité. Car les autres leaders offensifs qu’étaient Martin Necas (Colorado), Max Pacioretty (Toronto), ou encore Stefan Noesen (New Jersey) ont été remplacés principalement par des « jeunes pousses » qui en veulent. On peut penser notamment à Jackson Blake ou encore Logan Stankoven.
Du côté des Panthers, on vise une 3e finale de Coupe Stanley... d'affilée! Cette équipe a encore moins changé avec le remplacement poste pour poste en défense de Brandon Montour (Seattle) par Seth Jones. En attaque, les Anton Lundell et Eetu Luostarinen (23 et 26 ans) sont des joueurs qui se sont bien développés et qui représentent une plus grande menace par rapport aux play-off de 2023. Sinon, Brad Marchand remplace avantageusement Anthony Duclair (New York Islanders). Du point de vue comparatif 2023-2025, on a l’impression que l’avantage est à donner aux Panthers, mais cette série sera serrée. D’ailleurs, même le toujours très spectaculaire Matthew Tkachuk a dit qu’il ne connaissait personne qui se réjouissait de jouer face aux Canes. Florida devra par contre faire mieux en jeu de puissance, ils sont actuellement à 20,5 % d'efficacité dans ces play-off (Carolina est à 28,1 %).
Photo: Anton Lundell
Photo credits: zvg/nhl
Comme Carolina-Florida, une série entre les Stars et les Oilers commence à devenir une habitude puisque cette série avait déjà eu lieu lors des séries 2024. Les Oilers s'étaient défaits de la franchise texane en 6 parties avant de perdre en finale face aux Panthers, en 7 matchs. Nous parlions plus tôt de la 3e apparition d'affilée en finale de la Coupe Stanley pour les Panthers, mais c'est aussi la 3e apparition consécutive de Dallas en finale de Conférence Ouest, ce qui est plutôt très bon, également. Ces deux formations sont deux équipes qui mûrissent depuis quelques saisons maintenant pour obtenir la récompense ultime.
Les Oilers, et ce n'est pas le cas chaque saison, apparaissent comme ayant fait beaucoup de progrès à forces égales et c'est plutôt sur le power-play (c'est le comble!) qu'Edmonton devra faire mieux, même si les chiffres restent tout de même très bons avec 25,0 % d'efficacité (1 seul but de McDavid en 11 matchs). En comparaison, la formation de Peter DeBoer est à 30,8% d'efficacité avec un ou deux homme(s) de plus sur la glace. Cependant, les coéquipiers de Connor McDavid sont ceux qui adressent le plus de lancers cadrés depuis le début des séries avec les Hurricanes et... l'Avalanche, qui est sortie en 1re ronde. Dallas n'est que... 12e sur 16 avec 24,8 tirs cadrés en moyenne. Edmonton est à 32,8, cela fait tout de même 8 tirs de plus à stopper par rencontre, soit environ 40-50 sur une série complète.
C'est là que Jake Oettinger est un facteur qui devient on ne peut plus important. Le portier américain des Stars a gagné sans trop de problèmes son duel avec Connor Hellebuyck face à Winnipeg. Oettinger est proche des 92 % d'arrêts dans ces séries (91,9 %) en moyenne alors que le duo composé de Stuart Skinner et de Calvin Pickard n'est qu'à 88,6%. Skinner est à nouveau le titulaire après la blessure de Pickard en milieu de série face à Vegas. On ignore si Pickard, qui était devenu le talisman d'Edmonton lors de la série initiale face aux Los Angeles Kings, sera remis à temps pour cette finale de conférence.
Ce duel entre Stars et Oilers nous promet un très beau spectacle car les deux formations sont décrites comme étant très profondes, avec même des 4e trio capables de faire la différence. Les deux franchises sont différentes de ce qu'elles étaient 12 mois auparavant et cette série est donc difficile à prédire. Les Stars par exemple ont déjà 12 joueurs de l'effectif qui ont marqué sur les 13 premiers matchs de ces séries. Ils devront aussi trouver un moyen « d'éteindre » McDavid-Draisaitl de la même façon qu'ils l'ont fait face à Jack Eichel-Ivan Barbashev-Tomas Hertl en 2e ronde (0 but inscrit!).
 | Miguel Piccand est un spécialiste travaillant dans le monde du hockey pour divers médias suisses depuis 2016. Il occupe différents rôles: Consultant en direct, Commentateur et Rédacteur.
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