COMMENT ONT ÉVOLUÉ LES ÉLÈVES DE LA CLASSE À L'ISSUE DU PREMIER SEMESTRE?

12.12.2025
Aktualisiert am 12.12.2025

Texte de Miguel Piccand, Photos de couverture: Keystone Gian Ehrenzeller / Urs Flüeler

Alors que le championnat se joue depuis plus de trois mois et que les équipes ont disputé environ 60 pourcents de la saison régulière, j'ai pensé à un article rédigé en corrélation avec le monde scolaire. Quels sont les élèves (les clubs donc) qui ont maintenu leurs standards, ceux qui ont régressé et au contraire ceux qui ont mieux perfomé que prévu dans un premier temps.

L’élève devenu premier de classe grâce à beaucoup de travail: HC Davos (1er)

Le leader davosien incarne parfaitement l’élève discret devenu premier de classe grâce à un immense travail. Sous la houlette de Josh Holden et Matej Stransky, Davos caracole en tête et rien ne semble réellement pouvoir freiner l’élan grison sauf... la réalité du classement. Des joueurs «dans la moyenne» l’an passé, comme Lukas Frick ou Enzo Corvi, se transforment en de véritables prouesses au tableau des compteurs. Avec déjà 22 points d’avance sur le 7e, Davos semble presque assuré de terminer dans le Top 6. Les chiffres des dernières années le confirment : en gagnant simplement 5 des 20 prochaines rencontres (pour arriver à environ 85 points), l’équipe verrouillerait son ticket des play-off, preuve d’une progression méthodique et impressionnante. Je m'attends donc à une diminution des performances lors des prochaines semaines très en contraste avec ce que le club a pu démontrer jusqu'à maintenant. 

Matej Stransky

Photo: Matej Stransky
Photo credits: Maurice Parrée

Le premier de classe qui confirme - le talent avant tout: Lausanne HC (2e)

Le Lausanne HC incarne le premier de classe dont le talent s’exprime sans relâche. Meilleur club romand, il compte 59 points en 31 matchs, un total identique à Fribourg mais avec une rencontre de moins. Double finaliste en titre, Lausanne semble encore s’améliorer avec 7 victoires lors de ses 8 dernières sorties. Ses individualités, comme Erik Brännström, permettent d’empocher des points même les soirs où la défense tangue. La force offensive, notamment un jeu de puissance redoutable, fait souvent la différence. Cette constance au sommet confirme que Lausanne ne se contente pas de ses acquis : il progresse semaine après semaine, soutenu par une colonne vertébrale talentueuse et sûre d’elle. Lausanne a probablement un vrai coup à jouer cette année, en plus avec certains «gros» en méforme.

Un des supposés cancres de la classe qui surprend: SC Rapperswil-Jona (6e)

Le SC Rapperswil-Jona représente ce cancre supposé qui n’a normalement rien à faire dans les premiers mais qui surprend pourtant. Malgré une nette perte de vitesse – quatre défaites lors des six derniers matchs et une différence de buts désormais négative (-5) – l’équipe de Johan Lundskog reste solidement installée dans le Top 6. Contrairement aux saisons précédentes, Rapperswil peine davantage à marquer, illustré par un Malte Strömwall limité à 22 points en 32 matchs. Toutefois, certaines individualités brillent : le capitaine Nico Dünner vit la meilleure saison de sa carrière avec 21 unités en autant de rencontres. Par son abnégation, il symbolise un petit peu cette bon surprise saint-galloise de cette saison, que je ne voyais personnellement pas plus haut que la 10e place. Où seront-ils en fin de saison régulière? Cela dépend beaucoup d'eux bien sûr.

Un excellent élève qui se repose trop sur ses acquis: ZSC Lions (7e) 

Les ZSC Lions vivent une situation comparable à celle de Zoug : un excellent élève habitué aux bons résultats mais soudain en difficulté. Impossible de dire avec certitude si Marco Bayer sera encore entraîneur en fin de saison. Les absences longues durée de Derek Grant et Rudolfs Balcers – ce dernier n’étant toujours pas revenu – ont alourdi la situation, tout comme le manque d’impact d’Andy Andreoff. Malgré cela, l’effectif reste suffisamment riche pour espérer un sursaut. Doubles champions en titre, les Zurichois conservent le statut d'équipe qui, même en méforme, peut se battre bec et ongles pour défendre sa couronne et retrouver sa cohésion offensive.

Marco Bayer

Photo: Marco Bayer
Photo credits: Berend Stettler

Un autre très bon élève en plein doute: EV Zoug (8e) 

L’EV Zoug illustre l’excellent élève qui, après de brillants résultats, semble soudain se reposer sur ses acquis et traverse un semestre décevant en raison de changements intervenus dans son entourage. On veut parler évidemment du changement de coach principal survenu cette saison avec le départ de Dan Tangnes. Le club possède un effectif riche, mais ses performances restent en demi-teinte. Les nombreuses absences – Kovar, Bengtsson, Martschini notamment – expliquent partiellement les difficultés, sans toutefois les justifier pleinement. Zoug compte certes trois matchs de moins que Rapperswil, 6e, et seulement cinq unités de retard, mais l’impression globale reste brouillée. Le cas de Daniel Vozenilek, limité à deux buts en seize matchs et toujours sur la lancée peu convaincante de la fin de saison passée, symbolise cette équipe qui peine à retrouver son rythme habituel. Fabrice Herzog est lui aussi méconnaissable.